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Le rythme et ses effets

19 Oct

Les contemplations – Aurore

La chose fut exquise et fort bien ordonnée.
C’était au mois d’avril, et dans une journée
Si douce, qu’on eût dit qu’amour l’eût faite exprès.
Thérèse la duchesse à qui je donnerais,
Si j’étais roi, Paris, si j’étais Dieu, le monde,
Quand elle ne serait que Thérèse la blonde ;
Cette belle Thérèse, aux yeux de diamant,
Nous avait conviés dans son jardin charmant.
Hugo, La fête chez Thérèse,(début)

Vers 1: symétrie entre les deux hémistiches(moitié d’un vers) donne chacun une caractérisation de la fête.

Vers 2 et 3: répartition originale des 24 syllabes accentuées. Le premier hémistiche est mis en relief ( indication de la date) par la césure; puis viennent 9 syllabes avec un rejet mettant en évidence l,adjectif intensifié «si douce». Ensuite vient une série de 9 syllabes accentuées. L’effet général est un rallongement qui permet de caractériser la journée de deux manières . par un décalage très nettement perceptible entre le métrique et la synataxe.

Au vers 5, on observe un effet de parallélisme ( Si j’étais roi, si j’étais Dieu) souligné par les débuts de chaque hémistiche): le découpage est très régulier: 4/2/4/2 ce qui apparaît d’autant mieux que les mots sont les mêmes.
Les deux derniers vers ont une grande régularité: césure après Thérèse ce qui coupe le premier des deux en deux parties égales, coupe faible dans le second attirant l’attention, dans la continuité du vers sur le «nous» et le «son» ( mise en relief des deux groupes: celle qui invite, ceux qui sont invités).

 
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Publié par le 19 octobre 2011 dans Poésie

 

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